Wicelium - Intelligence Collective & Gouvernance Partagée

Téléchargez le guide

Couverture guide« Cultiver l’intelligence collective dans vos réunions »

L’intelligence collective est un concept qui laisse encore perplexe beaucoup de personnes que je rencontre, et il en va de même pour les ateliers que j’anime. Je vous propose dans cet article de plonger dans un exemple d’atelier d’initiation que j’ai pu faciliter, afin de rentre plus concrète et palpable l’expérience que je vous invite à vivre à travers les ateliers d’intelligence collective.

 

Les objectifs de l’atelier

Le format d’atelier sur lequel nous allons nous pencher est celui d’un atelier d’initiation à l’intelligence collective. C’est un type d’atelier à la fois simple et représentatif par le fait qu’il partage une structure et des fondamentaux communs à la plupart des ateliers proposés par Wicelium. Les objectifs de chaque session d’intelligence collective sont uniques et adaptés aux besoins du groupe. Ici il s’agit d’un atelier conçu pour le séminaire d’une entreprise qui souhaitait atteindre les objectifs suivants :

  • Resserrer les liens entre des salariés éloignés géographiquement,
  • Impulser une dynamique collaborative,
  • Permettre aux participant.e.s d’explorer leur créativité au sein du groupe,
  • Goûter aux pratiques d’intelligence collective

A noter que le client n’avait pas d’attente d’une production particulière à l’issue de l’atelier, l’essentiel de la démarche se concentrait sur le vécu pendant l’atelier.

 

Le format de l’atelier

Le groupe d’une vingtaine de personnes disposait de 2h pour cette initiation. Cette contrainte d’un temps assez court, conjuguée aux objectifs du client, nous a amené à un format en 7 étapes, que voici :

1. Introduction et pose du cadre

Afin que tout le monde comprenne pourquoi il.elle est là et ce qui est attendu de chacun.e, l’atelier commence par un temps durant lequel le client et le facilitateur interviennent conjointement en présentant :

  • La démarche qui amène à cet atelier
  • Les objectifs visés
  • Le format et les quelques règles de bon fonctionnement
  • Le programme de l’atelier
  • Les fondamentaux de l’intelligence collective

Le partage des fondamentaux de l’intelligence collective donne l’occasion à un premier échange interactif avec les participant.e.s. Nous discutons ensemble des bonnes pratiques proposées afin que la magie puisse avoir toutes ses chances d’opérer : l’installation en cercle, le partage de la parole, l’addition des opinions, etc. Ces pratiques sont un ingrédient crucial au bon déroulement de la session et marquent la différence entre une session d’intelligence collective et une réunion classique.

Si vous souhaitez découvrir plus en détail ces fondamentaux vous les trouverez dans mon guide pour cultiver l’intelligence collective dans vos réunions téléchargeable gratuitement.

 

2. L’inclusion

L’inclusion est un moment visant à permettre à chaque participant.e de se sentir inclus.e dans l’atelier, à commencer à créer du « nous ». Il existe une infinité de formats, à choisir selon le contexte de l’atelier et la culture du groupe. Il est important que chacun.e puisse à ce moment goûter à sa propre souveraineté d’exprimer (ou non) quelque-chose au groupe.

Lors de l’atelier que nous examinons j’ai proposé aux participant.e.s un temps de déambulation silencieuse dans l’espace de la salle, en partant d’une posture centré sur soi puis en prenant progressivement conscience des autres, jusqu’à se sentir comme appartenant à un groupe. Après s’être remis en cercle, j’ai invité chacun.e à se présenter en une phrase et à exprimer son intention en ce début d’atelier. Ainsi chacun.e a pu exprimer un peu de soi, sans grand enjeu, à travers une première prise de parole devant le groupe.

3. Temps de réflexion individuel

C’est à cette étape que démarre la phase de « production » de l’atelier. Pour ce faire, le facilitateur introduit une ou plusieurs questions, préparées à l’avance avec le client, afin de lancer les réflexions. C’est le début d’une phase d’émergence des idées, pendant laquelle on va chercher à stimuler l’exploration la plus large possible des sujets à traiter, sans juger de la qualité ou de la pertinence de ce qui vient (cela sera fait ultérieurement si nécessaire).

Et pour que chacun.e puisse avoir le temps de réfléchir à son rythme et d’apporter ses propres idées aux débats, je trouve intéressant de commencer par un temps de individuel de réponse à la ou les questions posées.

Dans notre atelier la question proposée ressemblait à : « Comment imaginez-vous le futur de votre métier ? »
Chaque participant a eu 5 minutes pour noter ses réponses, en préparation à l’étape suivante.

4. Partage en binômes

Une fois les premières idées notées individuellement, j’ai proposé un regroupement par binômes. De cette manière chacun.e a pu présenter ses idées devant quelqu’un qui l’écoutait, dans un contexte peu intimidant.

Ce premier partage a donné lieu à des échanges d’avis, de vécus, et d’expériences, démarrant la phase de « pollinisation » des idées. De nouvelles idées ont pu apparaître, des points de vus ajustés ou renforcés, et des liens ont commencé à se créer au sein des binômes.

En seulement 10 minutes l’énergie du groupe s’est transformée : l’implication était manifeste, les partages animés et les sourires au rendez-vous.

 

5. Dessin collaboratif en sous-groupes

Afin de diversifier les modes de réflexion et de continuer la montée en énergie du groupe, j’ai ensuite proposé une phase créative et visuelle : le dessin collaboratif. Les binômes se sont regroupés afin de former des groupes de 4 personnes, chaque groupe disposant d’un paperboard et de feutres de couleurs. J’ai alors demandé aux groupes de dessiner leur vision commune, répondant toujours à la question initiale « Comment imaginez-vous le futur de votre métier ? ».

En 20 minutes, et chacun à un rythme différent, tous les groupes ont relevé le défi de se mettre d’accord sur les idées qu’ils allaient représenter, comment elles seraient agencées les unes avec les autres, et de co-réaliser le dessin matérialisant tout cela.

Cet exercice a fortement stimulé la collaboration dans les sous-groupes, de part l’objectif commun à atteindre et le temps restreint pour y parvenir. J’ai pu observer différentes dynamiques selon les groupes : leadership, recherche de consensus, délégation, partage des tâches …

En plus des idées récoltées et mises en forme les participant.e.s ont donc réellement pu goûter à la puissance du faire-ensemble, dans une ambiance à la fois appliquée et décontractée.

6. Mise en commun et échanges

Dans cette dernière étape « productive » j’ai invité tout le monde à revenir en cercle, afin que chaque groupe puisse présenter ses idées et son dessin aux autres en 3 minutes. Le reste du groupe pouvait seulement poser des questions visant à clarifier leur compréhension de ce qui était présenté.

Une fois les 5 sous-groupes passés, j’ai ouvert un temps de « parole au centre » avec cette question : « Quelles idées retenez-vous, qu’est-ce qui vous a marqué.e ou surpris.e, quels enseignements tirez-vous de ces diverses présentations ? ». L’objectif était d’amorcer un embryon de phase de « convergence », comme une synthèse rapide de toute cette matière produite par l’intelligence collective du groupe.
Cela a donné lieu à de riches partages soulignant principalement à quel point une vision commune cohérente se dégageait de toutes ces idées, alors qu’elles étaient parties de réflexions individuelles. C’est pour moi le signe que l’objectif était atteint : le groupe avait réussi à créer une vision collective construite sur les singularités de chacun.e.

7. Déclusion / bilan de l’atelier

A l’opposé de l’inclusion, la déclusion vise à offrir aux participant.e.s un espace pour déposer ce qu’il.elle souhaite à la fin de l’atelier. C’est un moment riche d’apprentissages sur la façon dont l’atelier a été vécu, ce qui a bien ou moins bien plu ou fonctionné pour chacun.e, afin de pouvoir continuer à enrichir et améliorer nos pratiques collectives.

Pour cet atelier j’ai proposé un tour de parole avec la question suivante : « Suite à cet atelier, quelles pépites ou quels cailloux dans la chaussure je souhaite partager au groupe ? ».

Les retours ont été globalement très touchants, pour certains pleins de gratitude, d’autres enthousiasmés ou encore agréablement surpris des résultats obtenus et de la richesse du vécu.

Et en clôture, pour matérialiser ce bilan, j’ai invité chacun.e à venir évaluer cet atelier en positionnant leur réponse sur les 3 axes suivants :

  • « J’ai trouvé cet atelier utile »
  • « J’ai apprécié le format et la facilitation »
  • « J’aimerais participer à d’autres ateliers du même genre »

Et voici les réponses en image :

A vous de jouer !

Le groupe et le client sont ressortis enchantés de cette expérience, la grande majorité souhaitant aller plus loin dans la démarche d’inclure ces pratiques dans leur vie professionnelle.
Des participant.e.s sont venu.e.s après l’atelier me témoigner de leur vécu : dépassement des peurs de parler devant un groupe, sentiment de sécurité face à l’exercice de dessin vu comme très intimidant au départ, joie de faire partie d’une dynamique et une vision collective, …
Les retombées positives ont été nombreuses et variées, aussi bien individuellement que collectivement, tout cela en seulement 2 heures de temps.

Si cet exemple vous a inspiré et donné envie vous aussi de goûter aux bénéfices de l’intelligence collective dans votre organisation, pour une initiation ou pour des objectifs bien précis, pour 2h ou pour un séminaire de plusieurs jours, je serai ravi de vous accompagner dans votre démarche.

Vous trouverez ici plus de détails sur mes prestations et ici toutes les information pour me contacter !